Le risotto a toujours été ce plat qui rassemble autour de la table avec sa promesse de chaleur et d’onctuosité. Il y a quelque chose de magique dans cette préparation lente, précise, où chaque grain de riz absorbe patiemment le bouillon, se couvrant peu à peu d’une sauce crémeuse. Vous avez sans doute déjà tenté d’en faire, parfois avec plus ou moins de succès. Pourtant, avec quelques gestes simples et le bon matériel, il est possible d’obtenir un risotto digne des trattorias italiennes, tendre et élégant dans sa simplicité. Pour cela, il faut comprendre les ingrédients, la méthode, mais aussi l’importance des ustensiles, qui jouent un rôle discret mais essentiel.
Dans ce voyage au cœur de la cuisine italienne, je vais vous guider pas à pas. Du choix du riz – parce que tous ne se valent pas – à l’art de faire cuire tout doucement, vous découvrirez les secrets pour un risotto parfait. Je vous livrerai aussi mes astuces personnelles, comme ce petit coup de mascarpone à la fin pour la touche finale. Et pour ceux qui aiment jouer avec les saveurs, préparez-vous à explorer quelques variantes gourmandes, du risotto aux champignons au risotto aux fruits de mer, en passant par le célèbre risotto alla milanese. Passionné par la transmission d’un art culinaire authentique, je vous invite à retrouver ces gestes d’antan, simples mais précis, et surtout à savourer le plaisir d’un plat fait maison avec amour.
choisir le bon riz pour un risotto crémeux et réussi
Le secret d’un risotto parfaitement crémeux commence bien sûr par le bon choix du riz. La réussite de ce plat tient beaucoup à la capacité du riz à absorber le bouillon tout en libérant son amidon, qui va rendre la texture si fondante. Tous les riz ne se valent pas dans ce registre, et c’est un peu comme choisir le bon pain avant un bon repas : c’est la base sur laquelle tout repose.
On privilégie donc des variétés de riz riches en amidon et capables de saisir cette texture al dente que l’on recherche tout en étant fondantes. Parmi les classiques, l’Arborio est probablement le plus connu et souvent celui que l’on retrouve chez nos épiciers. Il combine parfaitement la fermeté et le crémeux. Mais si vous voulez pousser un peu plus loin, le Carnaroli est le choix des chefs ; il est un peu plus ferme à la cuisson et garde une belle tenue, évitant le côté pâteux que l’on redoute parfois. Enfin, le Vialone Nano, moins courant, est idéal pour un risotto plus léger, avec des grains petits et ronds qui absorbent le liquide en douceur.
Attention à ne pas confondre avec le riz classique, souvent rond ou long grain, que l’on utilise pour d’autres plats du quotidien. Celui-ci manque totalement de l’amidon nécessaire, et vous vous retrouveriez avec un risotto qui ne “colle” pas du tout, manquant de ce fameux liant caractéristique. Si votre marché ou épicerie propose des variétés de riz italiennes comme Riso Gallo, elles sont généralement de bonne qualité pour ce type de préparation.
Pour faire simple, voici une petite liste utile des riz à privilégier :
- Arborio : facile à trouver, texture crémeuse classique.
- Carnaroli : le favori des restaurateurs, plus ferme, parfait pour tenir la cuisson.
- Vialone Nano : petit grain, cuisson plus rapide et texture légère.
Gardez aussi à l’esprit que certains fournisseurs italiens comme Cascina Belvedere ou Barilla distribuent un riz de grande qualité. Même si le packaging peut attirer l’œil, c’est surtout la qualité en bouche qui fera la différence. Quant à Lustucru ou Tipiak, ils offrent souvent du riz rond classique, qui, s’il est bien cuit, peut dépanner mais ne donnera pas la même onctuosité.
Choisir son riz, c’est donc commencer à donner tout son sens à votre risotto. Une fois ce premier pas franchi, on passe à l’étape du bouillon, où la magie s’opère.

les secrets du bouillon qui parfume et sublime le risotto
Rien ne sert d’avoir un riz de qualité s’il baigne dans un bouillon fade ou de mauvaise qualité. Le bouillon est l’âme du risotto. Il va lui donner du relief, du corps, des saveurs subtiles qui vous replongeront dans une vraie trattoria italienne. Attention, on ne parle pas ici des cubes ou dosettes industrielles, souvent trop salés ou trop artificiels, non, on parle d’un bouillon préparé avec soin, dans la tradition.
Selon ce que vous souhaitez proposer, plusieurs options s’ouvrent à vous :
- Bouillon de légumes : parfait pour une version végétarienne, léger et parfumé, que vous pouvez enrichir avec du fenouil, des oignons, du persil ou un peu de céleri.
- Bouillon de volaille : plus corsé, il apporte du caractère. Préparé maison avec des carcasses, un bouquet garni et un soupçon de poivre, il s’adapte à merveille aux risottos au parmesan ou aux champignons.
- Bouillon de poisson : pour les amateurs de fruits de mer, un bouillon bien concentré avec des arêtes, quelques carottes et fenouil est un vrai bonheur pour un risotto aux gambas ou aux coquillages.
Quelques astuces pour réussir votre bouillon :
- Préparez-le à l’avance, surtout si vous avez le temps, et gardez-le chaud pendant la cuisson du risotto. Un bouillon froid ralentirait la bonne absorption du riz.
- Ne salez pas trop au départ, soyez prudent car le parmesan viendra compléter la saveur en fin de cuisson.
- N’hésitez pas à varier les aromates, en fonction de la recette choisie : un peu de sauge ou de thym peuvent réveiller les saveurs.
Si vous débutez, vous pouvez découvrir comment faire un bouillon maison parfait sur cette page : bouillon-maison-recette.
Le bouillon sera votre meilleur allié pour réussir une cuisson parfaitement al dente tout en gardant cette onctuosité qui fait tout le charme du risotto.
pas à pas : les étapes de cuisson pour un risotto onctueux { }
Maintenant que vous avez choisi votre riz et préparé un bouillon parfumé, vient le moment crucial de la cuisson. C’est là que l’on “fait” le risotto, en lui apportant sa texture signature, ni trop liquide, ni sec. C’est un peu comme une danse où il faut connaître ses pas, le rythme, et ne pas brûler la musique.
Voici les étapes classiques, que je vous invite à suivre doucement :
- Faire revenir l’échalote finement émincée dans un mélange beurre-huile d’olive, pour lui donner un fond doux et parfumé. L’échalote ne doit pas colorer, elle doit confire très doucement.
- Nacrer le riz : versez le riz cru et remuez continuellement pour qu’il devienne translucide, brillant, chaque grain bien enrobé. Cette étape permet de saisir les grains et d’amorcer la cuisson.
- Déglacer au vin blanc : un vin blanc sec, comme on en trouve dans bien des caves, va apporter une délicate acidité qui équilibre le coté riche du beurre et du parmesan.
- Ajouter le bouillon progressivement : versez une louche chaude et remuez constamment, le riz absorbe petit à petit. N’ajoutez pas tout d’un coup, car le secret réside dans l’absorption lente.
- Remuer sans cesse : cette action libère l’amidon qui donnera toute sa crémeuse au plat. Une vraie petite gymnastique à ne pas négliger.
- Incorporer l’assaisonnement et le parmesan une fois le riz cuit (après 18 minutes environ), ainsi que le beurre pour le côté soyeux. Mélangez vivement.
Un point important : ne rincez jamais votre riz, pas plus qu’il ne faut le laisser tremper, sous peine de perdre toute son amidon.
Pour un peu de croquant et de couleur, vous pouvez servir ce risotto avec un filet d’huile d’olive Bertolli ou un peu de persil frais émincé comme j’aime le faire souvent. Si vous êtes curieux, ce lien vous entraînera vers une recette qui met en valeur le persil : recette-persil-cuisine.
La patience et l’attention sont les meilleures alliées dans cette étape, alors mettez votre tablier, invitez la famille en cuisine, et savourez ensemble le rituel du mélange, en partageant des histoires ou un bon café pendant que ça mijote.

le matériel indispensable pour un risotto parfait
Nous avons parlé ingrédients, méthode, mais le matériel, lui, fait partie des détails trop souvent oubliés. Et pourtant, la casserole ou la poêle que vous choisirez peut changer la donne. L’idéal est une casserole à bords hauts avec un fond épais, parce que l’une des clés d’un bon risotto, c’est la cuisson douce et homogène. Plutôt qu’une casserole fine en aluminium, optez pour une casserole en inox multicouche qui répartit la chaleur de façon régulière, évitant que le riz n’attache ou ne brûle sur les bords.
Une bonne casserole vous aide notamment Ă :
- Contrôler la température pour éviter de cuire trop vite.
- Remuer facilement sans éclaboussures grâce aux bords hauts.
- Conserver la chaleur pendant la cuisson longue.
Certains modèles disposent même de poignées amovibles, ce qui est un plus pour manipuler plus aisément ou ranger. Vous pouvez retrouver chez certaines marques italiennes comme De Cecco des ustensiles de bonne facture adaptés à cette cuisson.
Pour un risotto bien crémeux, la casserole est votre alliée silencieuse, alors ne la négligez pas. Avec le bon matériel, vous gagnez en régularité et en plaisir.
variantes savoureuses du risotto pour tous les goûts
Le risotto, c’est un plat qui se prête à de nombreuses déclinaisons, toujours avec cette base crémeuse que l’on aime tant. C’est une belle façon d’explorer un peu les saisons, les goûts et les envies de chacun, tout en gardant ce petit côté traditionnel.
Voici quelques déclinaisons que je cuisine régulièrement à la maison ou que j’ai vu dans des familles italiennes :
- Risotto aux champignons : idée classique, on fait revenir des champignons de saison à l’ail et au persil, puis on les incorpore à la fin. C’est un plat chaleureux et profond, parfait pour l’automne.
- Risotto aux fruits de mer : crevettes, moules, coquilles Saint-Jacques, un doux mélange iodé. Pensez à consulter ces astuces pratiques pour la cuisson des fruits de mer : recette-scampi-fruits-de-mer.
- Risotto au safran, ou risotto alla milanese : cette variante célèbre doit sa jolie couleur dorée et son parfum délicat au safran qui s’infuse lentement.
- Risotto aux asperges : une version printanière que je raffole, à préparer avec des asperges fraîches juste croquantes. Vous pouvez aussi découvrir comment réussir la cuisson parfaite des asperges ici : la-cuisson-parfaite-des-asperges.
Un petit truc en plus : pour pousser encore la gourmandise, j’ajoute parfois une cuillère de mascarpone ou même de la crème fraîche en fin de cuisson. Cela donne un risotto incroyablement onctueux, presque velouté, qui fait toujours l’unanimité autour de la table.
Il y a mille et une façons d’adapter ce plat. Si vous cherchez d’autres recettes savoureuses à partager autour du riz ou d’autres gourmandises, laissez-vous inspirer par cette sélection : recettes-plats-savoureux.

les erreurs fréquentes à éviter pour un risotto réussi
Le risotto est un plat à la fois simple et exigeant. Il suffit parfois d’une petite erreur pour que la magie ne prenne pas. Voici les quelques pièges dans lesquels on peut tomber :
- Ne pas remuer assez souvent : c’est justement le remuage qui libère l’amidon et fait toute la différence. Faute de patience, vous risquez un risotto sec, sans pâteux ni velouté.
- Verser tout le bouillon d’un coup : la cuisson doit être progressive, chaque louche de liquide ingérée bien absorbée avant d’apporter la suivante.
- Cuire trop longtemps : le riz doit rester légèrement al dente, c’est ce qui donne toute sa personnalité au plat.
- Oublier l’étape finale, celle du beurre et du parmesan, qui apporte onctuosité et rondeur en bouche.
- Rincer le riz avant de le cuire : vous perdez alors l’amidon nécessaire.
Si vous voulez approfondir votre technique et être sûr de ne rien manquer, je vous invite à jeter un œil à une recette parfaite en suivant ce lien : recette-parfaite-riz.
En gardant ces conseils en tête, vous mettrez ouvertement toutes les chances de votre côté pour préparer un risotto que l’on déguste avec plaisir, sans stress.
comment sublimer son risotto avec de petites touches maison
Une cuisine d’antan ne serait pas complète sans ces petites astuces que l’on glane au fil des années. Le risotto, plat simple mais fin, se prête à toutes les fantaisies sans pour autant trahir ses racines.
Voici quelques idées que j’aime partager :
- Un filet d’huile d’olive extra vierge, posé juste avant de servir, apporte une fraîcheur et une douceur incomparable. Bertolli en propose de très bonnes variétés.
- Une pincée de zestes de citron : un petit coup de pep’s qui réveille toute la palette de saveurs sans dénaturer.
- Des herbes fraîches : persil, sauge, thym ou estragon, selon le plat, amènent un supplément de vie et de couleur.
- Un soupçon de fleur d’oranger : pour un risotto sucré-salé d’une grande originalité si vous osez l’expérimenter.
Si la cuisson vous intrigue, essayez cette recette de sauce béchamel maison qui peut servir d’accompagnement pour un risotto réinventé : sauce-bechamel-maison.
L’important, c’est de faire avec ce que l’on a sous la main, de respecter le produit et d’oser, même timidement, y ajouter sa petite touche. Cela transforme la recette familiale en un moment unique, partagé avec ceux qu’on aime.

apprendre Ă accompagner le risotto: boissons et accords mets
Un bon risotto mérite, comme tout repas réussi, des accompagnements simples mais choisis avec soin. Pour rester dans l’esprit terroir, je vous conseille :
- Un vin blanc sec et léger, idéalement un Pinot Grigio ou un Soave. Ces vins aux notes fruitées ne masquent pas le plat mais le complètent.
- Une eau pétillante, pour rafraîchir le palais entre les bouchées.
- Un café léger après le repas, pour conclure sur une note douce et chaleureuse.
Dans la pure tradition italienne, le risotto ne demande souvent pas grand-chose à ses compagnons de table. Juste un bon pain maison, et une touche de beurre pour les gourmands. Si vous cherchez des idées de plats d’accompagnement en famille, ce lien regorge de recettes simples à partager : recettes-plats-savoureux.
mise en pratique : recette authentique du risotto crémeux au parmesan
Voici une recette simple que je tiens de ma tante Georgette, qui elle-même la tenait d’une trattoria milanaise. Un plat que vous pouvez préparer pour un repas de famille, en y mettant tout votre cœur et votre patience.
Ingrédients pour 4 personnes :
- 300 g de riz Arborio ou Carnaroli
- 1 litre de bouillon chaud (légumes ou volaille)
- 1 échalote finement émincée
- 10 cl de vin blanc sec
- 50 g de parmesan râpé fraîchement
- 30 g de beurre doux
- 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
- Sel et poivre du moulin
Rien d’extravagant, simplement du bon sens et de la qualité. Le vin blanc peut tout à fait être un vin local, rien de compliqué.
Préparation :
- Faites chauffer le bouillon et gardez-le au chaud.
- Dans une casserole à fond épais, faites revenir l’échalote dans l’huile d’olive et une noix de beurre, sans coloration.
- Ajoutez le riz et nacrez-le en remuant environ deux minutes, jusqu’à ce qu’il devienne translucide.
- Versez le vin blanc et laissez-le s’évaporer complètement à feu moyen.
- Ajoutez ensuite le bouillon, louche par louche, en remuant doucement. Attendez que le riz ait absorbé le liquide avant d’ajouter la suivante.
- Après environ 18 minutes, goûtez le riz : il doit être tendre mais encore un peu ferme sous la dent.
- Hors du feu, incorporez le beurre restant et le parmesan râpé. Mélangez vivement pour créer cette texture soyeuse.
- Rectifiez l’assaisonnement, puis servez immédiatement pour profiter de toute sa fraîcheur.
Si vous souhaitez animer votre repas avec des fruits de mer, sachez que la recette des scampi est un parfait complément à ce plat : recette-scampi-fruits-de-mer.

questions fréquentes pour bien réussir son risotto
- Peut-on préparer le risotto à l’avance ?
Le risotto est meilleur dès sa sortie de la casserole. Vous pouvez garder le riz, mais il faudra le réchauffer doucement avec un peu de bouillon ou de crème. Il perdra un peu de sa texture al dente, mais reste délicieux. - Quel est le meilleur bouillon à utiliser ?
Cela dépend du plat que vous souhaitez faire. Pour un risotto classique, le bouillon de volaille est un bon compromis. Pour une version plus légère, le bouillon de légumes maison est idéal. Essayez aussi le bouillon poisson si vous faites un risotto aux fruits de mer. - Faut-il toujours utiliser du parmesan ?
Le parmesan est la tradition, mais vous pouvez le remplacer par un bon pecorino ou un fromage local bien affinés qui fondent bien. Le parmesan apporte une saveur salée et un fondant inimitable. - Peut-on remplacer le vin blanc par autre chose ?
Oui, certains utilisent un peu de jus de citron ou même un bouillon aromatisé à la place. Le vin blanc apporte une acidité délicate, mais vous pouvez adapter selon vos goûts et disponibilités. - Comment obtenir la texture crémeuse sans crème ?
C’est la cuisson lente et progressive, et surtout le remuage qui libère l’amidon, qui confère cette onctuosité. L’ajout de beurre et de parmesan en fin de cuisson donne aussi cette texture veloutée. Aucun ajout de crème n’est nécessaire.